Interview
11 août 2022
Le portrait : Baptiste Macaigne, DA Prélude Conseil
Salut Baptiste, tu peux te présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?
Je suis Baptiste Macaigne, Directeur Artistique au sein de Prélude Conseil, et donc je m’occupe de tout l’aspect créatif, représentation d’univers en termes de création artistique.
Hors de Prélude, j’ai 19 ans, bientôt 20 et je suis une formation dans l’audiovisuel, ce qui me permet d’être couteau suisse dans ce que je fais. Je vis à Paris et j’entre en alternance. Je touche un peu à tous les milieux de créatifs, de plus en plus à la vidéo d’animation.
Tu as parlé de Prélude Conseil, ça représente quoi pour toi ?
Prélude je dirais que c’est un groupe de personnes qui souhaite entreprendre, innover et se dépasser surtout d’une certaine manière. Je considère Prélude comme un accélérateur de talents.
C’est aussi une compagnie innovante qui vient bousculer un marché établi et qui souhaite s’imposer comme l’une des meilleures dans son domaine.
C’est quoi ta journée type de Directeur Artistique ?
Je dirais que le métier de directeur artistique est assez particulier parce que comme on est sur un milieu créatif, il y a des prérogatives et des processus de travail qui sont assez différents. Par rapport aux autres milieux, on n’est pas sur la même logique.
Une partie de ce travail est passive, regarder ce qui se fait en termes de création, par curiosité. Aller faire un tour sur Pinterest. Suivre le milieu, voir ce qui se fait et ce qui ne se fait plus parce que c’est plus à la mode. Ça je le fais de manière régulière.
Ensuite, ça dépend des projets, il y a énormément de projets différents, l’idée, c’est de partir de la vision du client, ou de la mienne. À partir de là, développer tout un environnement graphique, visuel, sonore aussi, parfois pour tout ce qui peut être vidéo. Et donc l’idée, c’est de créer une forme de monde, je dirais.
On crée un univers, pour un client, pour un projet. Le tout c’est de donner envie au client d’en vouloir plus en le rendant cohérent du point de vue des choix, des couleurs, des procédés graphiques…
Il n’y a pas vraiment de journée type, c’est ça qui est intéressant, la journée est stimulante avec des projets différents.
Quel est ton parcours dans l’entreprenariat ?
Tout a commencé à la fin du lycée quand j’ai rencontré Arthur Fournier, qui lui avait déjà créé une entreprise pour aider les petits commerçants et mener des activités au sein du lycée. De la communication pour petits commerçants par exemple.
Je l’ai aidé dans la prestation graphique, j’ai pu travailler avec des clients assez variés, un pôle paramédical, un restaurant…
Depuis, les choses ont beaucoup évoluées.
L’entrepreneuriat, c’est une manière de s’améliorer en tant que personne, de faire des rencontres parce que c’est toujours extrêmement intéressant.
D’en apprendre plus sur soi-même et sur les autres, de se développer et même se dépasser.
C’est quoi ta vision de l’entreprenariat d’aujourd’hui ?
Je dirais que le milieu de l’entrepreneuriat est extrêmement dominé par des personnes qui sont jeunes. Dans ce que je peux remarquer, il y a beaucoup de gens qui ont envie d’innover, pousser leurs compétences et mener des projets à bien.
Les perspectives y sont très intéressantes avec des jeunes très créatifs, avec des idées parfois folles qu’on peut accompagner. Je dirais que j’essaye d’en faire partie de ces jeunes-là.
Donc oui, l’entrepreneuriat, c’est un milieu extrêmement stimulant avec tous les acteurs qu’il peut y avoir. C’est une forme d’effervescence commune extrêmement belle à voir, d’autant plus quand on en fait partie je dirais.
Le secteur du numérique est un secteur porteur, porteur de nouvelles opportunités comme on peut le voir avec le web 3.0. Tout ce qui est NFT, cryptomonnaies, il y a vraiment une effervescence de ce côté.
D’un autre côté, on voit beaucoup émerger les problématiques du XXIe siècle. À savoir la façon de consommer de manière responsable. Faire attention à notre empreinte carbone.
Je dirais que ces composantes de l’entrepreneuriat tendent à prendre de plus en plus de place et alors c’est très impressionnant, je dirai, à voir.
Quel portrait tu ferais du milieu artistique sur internet ?
Le milieu du graphisme est en train de changer de manière impressionnante avec l’arrivée de l’intelligence artificielle dans l’art. Ça fait des années qu’on voit des choses émerger, avec la musique par exemple. Mais maintenant, l’IA prend une place très importante, notamment du point de vue de la conception des idées. Par exemple l’IA Dall-e qui créé des œuvres d’art à partir de mots clés.
Le milieu est en pleine révolution vis-à-vis de plein de choses, de nos outils, de nos usages. Ce qui rend le milieu du graphisme de plus en plus accessible aux jeunes talents. Même si le milieu est concurrentiel, il est très intéressant, c’est un peu un milieu à double facette. Il y a une forme de compétitivité, mais d’une autre côté, c’est émerveillant de voir cette floraison d’artistes.
Je me plais à regarder ce qui se passe, avec le metaverse qui est aussi un exemple parmi d’autres. Avec tout ce qui est 3D, réalité augmentée. Beaucoup de choses mériteraient d’être plus valorisées.
Tu as des valeurs qui t’animent ? Lesquelles ?
La question est vaste, je suis issu d’un milieu créatif. Disons que ce qui m’intéresse, c’est l’art, l’idée de la prise de parole, de l’expression. C’est une problématique qui est complexe, qui nécessite beaucoup de réflexion.
Mais ça me parle beaucoup, je dirai que la culture est quelque chose à valoriser. À tous les niveaux, qu’elle soit cinématographique, littéraire, sur internet. Bref, la culture au sens large. J’ai toujours soif d’apprendre.
Au-delà de ça, je suis animé par les problématiques actuelles, au sein de notre société moderne. La question de la consommation énergétique, de la responsabilité qu’on peut avoir, de quel impact on peut avoir sur l’environnement. Et surtout, comment on peut le raisonner pour avoir un monde durable. Tout ça est extrêmement large et mérite une réflexion qui est énorme. Mais ça donne beaucoup de réflexion, de choses à réapprendre. Ça m’anime de me lever et de me dire “Comment le monde sera demain ?”, de voir les progrès qu’il peut y avoir. C’est extrêmement stimulant de penser à l’avenir.
Quel futur idéal tu vois pour Prélude ?
Prélude dans un futur idéal, c’est une entreprise stable. Parce que aujourd’hui il y a beaucoup d’entreprises qui ont de l’ambition, mais qui n’arrivent pas à s’élever ou à tenir. Si on veut vraiment parler de projet à long terme, de rêve presque, l’idée, c’est que Prélude devienne une société de référence, au-delà même de Shopify qui est un support sur lequel on se base.
En termes de création et d’apport qu’on peut avoir au sein de nos diverses unités chez Prélude, c’est pouvoir proposer une meilleure offre que les concurrents. De ce point de vue, être la référence pour l’accompagnement à la vente, au branding. Ça, c’est juste pour la DA.
Après en terme d’effectif avoir une équipe florissante avec beaucoup de pôles. C’est extrêmement stimulant comme environnement de travail quand il y a beaucoup de gens, d’avis, d’opinions.
Un modèle d’inspiration à nous donner ? Pourquoi ?
J’ai déjà eu la question, à vrai dire, c’est compliqué d’y répondre.
Je dirais Virgil Abloh, j’ai plus tout son parcours en tête, mais il a été très longtemps directeur artistique chez Louis Vuitton. Qui est une entreprise de luxe française par excellence. L’une des meilleures dans le monde d’ailleurs. Et donc il désignait les vêtements. Il laissait parler la créativité à travers ses projets. Personne inspirante parce que forcément, elle travaille chez Louis Vuitton, la marque l’est par ce qu’elle propose.
Au-delà de ça, Virgil Abloh a pu travailler avec énormément d’artistes comme Kanny West. Disons qu’il avait vraiment une culture d’idéation et de création au sein du monde du travail. Mais encore au-delà. J’adore les gens qui ont une vision long terme et une vision du milieu dans lequel ils travaillent. Je n’aime pas la passivité vis-à-vis de l’environnement.
Si tu devais donner un conseil au « toi » d’il y a 10 ans, ce serait lequel ?
Je lui aurais dit d’être plus ouvert aux gens, de sociabiliser un peu plus sans se renfermer. Quand on discute avec les gens, on remarque énormément de points communs. Quelque chose que j’ai trop peu fait malheureusement avec le recul que je peux avoir aujourd’hui. Ça marche aussi avec les cultures étrangères qu’on peut trouver dans notre environnement.
Ne jamais se fermer au monde, il y a énormément de choses à apprendre. Toujours rester curieux, on en ressort grandi.
Dernière question, si tu avais trois livres / films / séries à recommander ce serait quoi ?
Je suis assez porté sur le cinéma, ce qui m’a passionné en tant que cinéphile, c’est les films comme Le château ambulant de Miyazaki. C’est un film d’animation avec une structure volante, presque animale, qui vole dans le ciel. Il date de 2004 je crois.
C’est un film extrêmement beau qui donne une âme d’enfant à tout ce qu’on peut voir. Avec un regard parfois presque candide sur le monde. Je trouve le film merveilleux.
Un autre film, parce que j’en regarde beaucoup mine de rien, c’est le film Old boy. Je parle du film original, pas de la version remake. C’est un film d’action sud-coréen de Park Chan-wook. Extrêmement intéressant parce qu’il développe une tension avec des musiques classiques comme Vivaldi. Très bien utilisées.
Un livre pour changer, L’étranger d’Albert Camus. J’ai lu peu de romans dans ma vie, mais celui-là m’a passionné. L’idée d’avoir un personnage qui soit atone, avec une forme de passivité, d’absence totale d’émotion. C’est assez intéressant à voir parce que dans le monde dans lequel on vit, on est assez loin de ce schéma-là. Le livre m’a beaucoup plu et il est culte.
De manière générale, j’aime bien aussi la philo, avec les questions sur le comportement, la morale. J’ai lu Marc Aurèle que j’ai beaucoup aimé avec cette idée de rester impassible face aux événements. Ça rejoint l’idée de Camus d’une certaine façon. L’idée de rester fort avec le stoïcisme m’a intéressé et m’a marqué en termes philosophiques.
Quel impact écologique pour l’e-commerce ?
Le e-commerce plus écologique que le commerce, vraiment ? Comparons les deux pour voir quels sont leurs vrais impacts écologiques.
Les NFT, comment les utiliser dans votre commerce ?
Beaucoup s’interrogent autour de l’utilité des NFT.
Pure spéculation ou révolution pour le commerce ?
Le metaverse : effet de mode ou révolution
Comment le terme métaverse a bouleversé le web en quelques mois ? Quelle réalité derrière ?
Décryptage de ce que le métaverse recouvre.
Retrouvez-nous aussi sur …
Soyez le premier au courant de la sortie des prochains articles
Chaque mois recevez des témoignages, des conseils, des news et bien plus encore.